Cent ans d’histoire au Concert et cent-soixante-dix aux Bleuets — Ensemble scolaire Notre Dame de la Paix

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Cent ans d’histoire au Concert et cent-soixante-dix aux Bleuets

Sous son appellation actuelle, Notre-Dame-de-la-Paix est un établissement relativement récent puisqu’il remonte à 1966, date de la fusion de deux institutions lilloises : La Sagesse (place aux Bleuets) et Notre-Dame-de-la-Treille (place du Concert).

La Sagesse et NDT étaient des écoles de filles dirigées par des religieuses : respectivement par les filles de la Sagesse et les sœurs de l’Éducation Chrétienne. Au cours de leur histoire, ces deux établissements ont dû s’adapter plusieurs fois à différentes évolutions sociales ou politiques. En 1966, il s’agit, sous l’impulsion de la direction de l’Enseignement Catholique, de regrouper des écoles secondaires de la ville pour faire face à l’évolution de l’enseignement. La fusion ne va pas sans sacrifices pour les deux institutions qui sont attachées à leur nom et à l’esprit qui les anime, tout en ayant à cœur de servir au mieux dans les circonstances du temps. L’amalgame nécessite donc de nombreux échanges, des efforts conjugués et après deux ans d’approches et de travaux d’étude, le grand établissement est prêt à voir le jour. Il reste à lui trouver une appellation qui ne soit ni la Sagesse ni la Treille et c’est à l’évêque de Lille, le cardinal Liénart, que l’on doit le nom de Notre-Dame-de-la-Paix.

En 1966, lorsque NDT célèbre son cinquantième anniversaire, elle se prépare donc à devenir NDP à la rentrée suivante. Fondée rue Royale en 1916 et installée place du Concert en 1919, l’Institution n’en était pas à son premier changement de nom et ne s’appelait Notre-Dame de la Treille que depuis 1921.

L’histoire de la place aux Bleuets remonte, en revanche, assez loin dans le temps. L’école et le collège étaient autrefois le jardin d’un couvent d’Ursulines. Au début du XVIIIe siècle, les religieuses instruisaient plus de 500 jeunes filles avant d’être expulsées en 1792. Passée la tourmente révolutionnaire, l’école ne reprend son activité qu’en 1851 sous l’impulsion de la famille Bernard, propriétaire des lieux dont les Filles de la Sagesse font l’acquisition en 1869. L’année suivante, en 1870, la chapelle de l’établissement est érigée. À partir de cette époque, une grande œuvre d’éducation chrétienne se développe à Lille et c’est à La Sagesse de la place aux Bleuets que le jeune Charles de Gaulle épelle ses premières lettres au cours de l’année scolaire 1895-1896 comme l'illustre le film d'Olivier Sarrazin De Gaulle, une genèse dans le Nord. https://youtu.be/MsWVcCtJN9g

L’école poursuit alors son existence au rythme de l’histoire, formant des générations de jeunes Lillois « sous le regard du crucifix » (surtout des filles car la plupart des classes ne sont pas mixtes). Par deux fois, les locaux sont réquisitionnés en raison de la guerre : en 1918 et en 1940. En dehors de ces périodes de crise, le site des Bleuets croît régulièrement, passant de 175 élèves en 1934 à 400 en 1944 et 800 en 1951. Il en compte 600 aujourd’hui.

Après 1966, La Sagesse et La Treille devenues Notre-Dame-de-la-Paix passent progressivement à 1700 élèves, donnant naissance au grand ensemble scolaire que l’on connaît aujourd’hui. Depuis la création de ses classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) en 1993, NDP constitue un établissement scolaire particulièrement complet ayant pour vocation de s’adresser à tous les talents depuis la maternelle jusqu’au postbac, en passant par le collège, les SEGPA et le lycée général.